Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Bienvenu sur le blog de la famille Chadrack Londe

Bienvenu sur le blog de la famille Chadrack Londe
Derniers commentaires
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 347
7 août 2012

Maniema : creuseurs et élèves

(Syfia Grands-Lacs/RDC) Au Maniema au centre de la RD Congo, les sites miniers attirent les jeunes. Certains abandonnent leurs études pour y gagner de l'argent, d'autres y vont au contraire pour pouvoir payer leur scolarité. Dans la cité minière de Kaïlo,...
Publicité
Publicité
19 juillet 2012

Maniema : des creuseurs artisanaux arrêtés pour viol

Dans la cité minière de Kaïlo, au Maniema, les jeunes creuseurs qui ont des relations sexuelles avec des mineures sont emprisonnés et jugés pour viol. Les autorités locales interdisent également à ces filles de se rendre dans les mines. Une sévérité accrue...
9 mars 2012

Journée internationale de la femme : battues aux législatives, les femmes de Kindu en deuil le 8 mars

 

         Alors que tout le monde s'attend à les voir défiler comme à l’accoutumée, les associations de femmes de Kindu, chef-lieu du Maniema, entendent profiter du 8 mars pour protester contre la non-élection de leurs membres aux législatives. Vêtues de noir, elles se sont promis de passer cette journée dans le deuil et la réflexion.

 

femmes lors du lancement du mois de la femme

Toutes de noir vêtues, la couleur du deuil, des femmes de Kindu, au centre est de la RDC, ont promis la veille de ne pas défiler le 8 mars, lors de la Journée internationale dédiée aux femmes. "Nous allons toutes porter des vêtements noirs en signe de protestation", a déclaré Mme Kapunga Régine, chef de division provinciale du Genre, famille et enfant. Celle-ci, qui fait partie des femmes de grande valeur qui luttent pour la promotion de leurs droits au Maniema, justifie cette décision par "la non-élection de femmes aux scrutins du 28 novembre dernier".
En effet, aucune des 31 candidates aux 14 sièges de député du Maniema n’a été élue. "Ce n’est pas acceptable alors que les partis sont censés promouvoir l’émergence de la femme et non la reléguer au rang de décor lors des fêtes", tempêtent certaines. Très remontées, les responsables des associations féminines se sont réunies en séminaire pour décider des actions à mener au Maniema. Les journées des 5, 6 et 7 mars ont ainsi été consacrées à la réflexion "pour dénicher les causes de cet échec et envisager des pistes de solution, tandis que pendant la journée proprement dite du 8 mars, aucune cérémonie ne sera organisée à part le port de vêtements noirs pour manifester leur inquiétude auprès des autorités tant locales que nationales".

Analyses divergentes
Toutes ne sont cependant pas d'accord avec cette analyse du collectif de lutte pour la protection des droits de la femme. "La non-élection des femmes au Maniema n'a aucun rapport avec la journée du 8 mars", estime Mwana Shima, étudiante en droit à l’Université de Kindu. "La cause de leur échec est à chercher ailleurs. Elles ont vu leurs chances réduites quand elles sont allées en ordre dispersé affronter les hommes, commente-t-elle. Si elles s’étaient rassemblées autour de candidates uniques et que toutes les femmes avaient donné leurs voix à des candidates, celles-ci auraient été élues.
Les femmes représentent, en effet, 52 % de l’électorat au Maniema. Pour Maître Kinkukama de l’Observatoire de la jeunesse de Kindu, le problème est surtout d’ordre culturel : la coutume qui méprise la femme, qui elle-même se sous-estime…
Absence de promotion au sein des partis politiques, manque de stratégie électorale ou poids de la coutume ? À Kindu, les femmes ont promis en tout cas de profiter du 8 mars pour faire passer leur message en portant le deuil.

Chadrack Tambwe

4 mars 2012

Maniema : les champs désertés pour les réunions politiques

         Abreuvés de promesses électorales et de réunions politiques, les cultivateurs de Kindu, capitale provinciale du Maniema, abandonnent leurs champs. Dans le même temps, les politiciens distribuent toutes sortes de produits, contribuant, eux aussi, à faire flamber les prix des denrées de première nécessité sur les marchés.

            Depuis plusieurs jours, avant même le lancement officiel de la campagne le 28 octobre dernier, la fièvre électorale s'est emparée de Kindu, capitale provinciale du Maniema. Dans la plupart des quartiers et avenues de la ville, ce ne sont que rassemblements et réunions politiques qui attirent du monde. "De nouvelles figures dans la politique nous ont promis qu'ils feraient quelque chose pour nous", espère Jean-Pierre Bushiri, un cultivateur.
Une semaine avant son début officiel, le décor de la campagne électorale était déjà planté. "Les candidats députés achètent tout parce qu’ils doivent distribuer des biens aux futurs électeurs pour mériter leur confiance", explique Assiya Mutombo, animatrice dans une ONG qui vulgarise les produits agricoles au Maniema. Un comportement irresponsable qui contribue à faire flamber les prix sur les marchés. Celui de la mesure de riz, qui se vendait à 150 Fc (0,15 $), a doublé ; la bouteille d’huile est passée de 350 à 600 Fc (0,40 à 0,65 $). "Cela va causer une carence en produits alimentaires pendant et après les élections, redoute Assiya Mutombo, car ici, les prix ne baissent jamais."

Menace de famine ?
                 Si les prix augmentent ainsi, c'est parce que la demande, alimentée notamment par les politiciens, ne peut plus être satisfaite par l'offre des producteurs agricoles. Sollicités chaque jour pour accueillir des hommes politiques, les paysans délaissent en effet leurs champs "pour tenter de gagner 500 Fc et éventuellement un képi parce qu’ils ont adhéré au parti politique", à en croire Henriette, une cultivatrice. Mariée, cette maman regrette d’avoir négligé de sarcler son champ de riz pour assister à un rassemblement politique. Un choix qui lui a valu d’être chassée du toit conjugal par son mari. Elle n’est rentrée chez elle que deux semaines plus tard. Henriette n'est pas la seule à agir ainsi. Les paysans, qui habituellement sont au champ de 9 à 17 heures, rentrent désormais dès 14 heures "pour ne pas manquer les réunions politiques qui se tiennent souvent à partir de 15 heures", explique un paysan qui entend bien profiter lui aussi de la campagne électorale. Il n'a labouré que 50 m2 contre 200 m2 d'ordinaire...
Après avoir été déçus par les politiciens lors des élections de 2006, les cultivateurs veulent à leur tour recevoir de l’argent des candidats, sans penser aux risques de famine qu'ils font ainsi courir à cette province enclavée, s'est plaint Jacques, un auditeur intervenu lors d'une émission à téléphone ouvert. Pour lui, la solution serait à l'inverse que ces paysans réalisent l'importance de leurs activités champêtres. Un avis partagé par Siméon Jean-Claude Kembo, étudiant en agronomie, qui estime que l’État congolais, à travers ses services de l'Agriculture, devrait en appeler à la conscience des cultivateurs pour qu'ils retournent aux champs et assurent ainsi la stabilité des prix des denrées alimentaires pendant et après les élections.

Chadrack Tambwe Londe

Publicité
Publicité
Bienvenu sur le blog de la famille Chadrack Londe
Publicité
Archives
Publicité